Je devais partir à 8h avec Anastassiya pour rejoindre le lac d’Almaty mais comme elle ne se sent pas bien, je ferai la ballade seul. Elle vient néanmoins me prendre en ville avec sa tante pour me déposer le plus haut possible afin de raccourcir ma marche pour accéder à ce lac situé à 2500 mètres d’altitude. Anastassiya et sa tante montrent leur carte de presse pour ne pas payer l’entrée au parc et affirment que je suis un journaliste suisse. Le garde ouvre la barrière et elles me déposent une dizaine de kilomètres plus loin où je commence la balade dans la forêt de sapins. Arrivé au lac, je prend quelques photos puis m’approche des rives. Mauvaise idée, un garde me tombe dessus et m’explique que c’est interdit (je le savais) et qu’il doit écrire un rapport. Evidemment, comme dans tous les pays de la CIS, on s’arrange avec un bakshish. L’accès au rive est interdit car le bassin alimente Almaty en eau potable et car il serait facile d’atteindre le Kyrgyzstan en suivant la rive du lac. Je m’arrête un peu plus haut pour manger la tarte que m’a préparée Anastassiya et quelques fruits achetés au marché la veille en contemplant la vue sur ce lac bleu émeraude entouré de montagne. Après un petit moment de repos au soleil, j’entame la descente et avant même que je commence à faire du stop, une voiture de luxe s’arrête et les deux jeunes à bord me proposent de me conduire à Almaty. Ils ont un site internet pour vendre des petits segways importés directement de l’usine en Chine et ça marche plutôt bien en été. C’est vrai que beaucoup de kazakhs ou de russes se déplacent dans les parcs avec ces engins ridicules. L’un d’eux parle anglais et me propose son aide en cas de besoins ou de les suivre faire la fête ce soir avant de me déposer devant chez moi. J’ai de nouveau plein de préparatifs à faire pour la suite de mon voyage et je ne terminerai pas avant minuit.