Mes projets de trek au Karabakh sont à revoir. Le karaoke de la veille, la guerre avec l’Azerbaijan et la météo me font revoir mes plans. Je décide donc de partir pour Jermuk, une station de montagne pleine de sanatoriums à l’ambiance très soviétiques. Alex décide de me suivre et de faire l’aller retour dans l’après-midi. La route est splendide, nous longeons la frontière turque puis celle de l’Azerbaijan (ou plutôt de son exclave du Nakhchivan). Je me rend compte à quel point l’Arménie est enclavée, coincée entre ces deux ennemis historiques avec ses frontière barricadées, truffées de mines, de canons, de miradors, de buttes de protection. Les routes sont soudainement barrées par un grand mur, de même que la voie ferrée. Nous continuons à travers les montagnes puis longeons un profond canyon jusqu’au monastère de Noravank après une petite dégustation de vin local. Notre chauffeur connaît parfaitement l’histoire de la région et Alex traduit ses explications en Anglais.
Nous arrivons à Jermuk en début de soirée; rien de tel qu’une soupe de gras et de pied de veau accompagnée de truites frites et de vodka pour marquer notre arrivée dans ce lieu de remise en forme. Je passerai la nuit seul ici et compte aller marcher dans les alentours et me baigner dans les fameuses sources d’eau chaude du coin demain.