Mes affaires prêtes, je quitte mon auberge sous une pluie battante. Je prend le métro jusqu’à la station de Longyang Rd où le maglev, un train à sustentation magnétique permet de rejoindre l’aéroport, situé à 30 km de là, en 7 minutes. Les 30 km ont coûté des milliards pour gagner quelques minutes et son fonctionnement est un gouffre à énergie mais c’est néanmoins une expérience qui en vaut la peine, le train atteignant une vitesse de pointe impressionnante de 430 km/h. Je fais les contrôles habituels à l’aéroport et, arrivé à la porte un peu en retard, j’apprend que l’avion n’est toujours pas là. Même après l’embarquement, l’équipage nous sert le repas au sol car la météo nous empêche toujours de décoller. Les repas servis, le capitaine annonce un décollage imminent et il faudra manger sans table alors que l’avion s’envole. En prenant de l’altitude, je comprend comment il peut faire aussi gris en Chine, il y a du brouillard puis 3 autres couches de nuage mélangé à la pollution et, même à 10000 mètres, il y a encore des nuages! Je me fais réveiller près de 3h plus tard car nous approchons de Harbin. Je sors de l’avion en t-shirt par zéro degré car je n’ai pas pensé à prendre de veste dans mon bagage à main (probablement à cause des excès de Shanghai). J’attend mon sac avec impatience puis rajoute trois couches de vêtements avant de prendre un ticket de bus. Au moment de monter dans le bus, le personnel ne parle pas un mot d’anglais et me pose plein de questions avant d’interpeller une jeune chinoise pour m’aider. J’ai de la chance, elle travaille à l’aéroport, parle bien anglais, aime voyager et me propose même de me raccompagner jusqu’à mon auberge. C’est à nouveau une minuscule auberge cachée au 6e étage d’un immeuble sans indication, lui-même situé dans une cour intérieure d’un quartier résidentiel. Je sors manger de nuit et sous la neige avant de rentrer discuter un moment avec la gérante de l’hôtel qui parle quelques mots d’anglais.