Mes deux premiers jours en Arménie étaient plutôt intenses. Arrivé à 3h du matin, voilà que mon taxi depuis l’aéroport me propose un tour dans le centre du pays. Une dure négociation autour d’un chai m’a finalement amené à visiter une vingtaine de Vanks (les fameux monastères Arméniens) ainsi que leurs somptueux paysages alentours. En effet, ces églises ont été construites sur les ruines de temples paiens et chaque emplacement est vraiment particulier: Khor Virap à proximité du Mont Ararat, Saghmosavank et son canyon, Amberd perché sur le mont Aragats, Sevanavank qui domine le lac Sevan. Etonnamment, la plupart du temps personne n’est là, je visite des endroits splendides sans croiser quiconque.
La visite de deux jours se termine par un arrêt sous le pont Ashtarak où des aires de pic-nic sont installées. Une équipe de jeune arméniens me propose alors quelques vodkas. Tous les pretextes sont bons pour trinquer: au génocide, à la guerre avec l’Azerbaijan voisin ou encore à l’ennemi turc… Malgré le coût, je ne regrette pas le luxe d’avoir pris un chauffeur car la plupart des endroits que j’ai pu admirés en deux jours sont très isolés et il n’est pas possible de les visiter en stop ou en mashrutka (les taxis brousse locaux).