L’avion atterrit brusquement sur la piste de Taipei ce qui me sors de mon sommeil. Il est un peu plus d’une heure du matin et l’immigration prendra encore 2 heures. Alors que je pense aller manger, m’acheter une carte SIM et prendre les transports publics, je me rend compte que la vie ne tourne pas 24/24 à Taiwan. Je passe donc quelques appels et m’installe sur une banquette. Après avoir passé l’hiver en tongs, je ne suis plus du tout habitué à des températures aussi basses (il fait 14 degrés) et enfile tous mes pulls et ma veste d’hiver. Le flux de passagers du matin me réveille en début de matinée. Je prend mon petit-déj et me dirige vers la toute nouvelle ligne de métro qui mène à Taipei, à 50 km de là. Comme c’est un mois de test, le trajet est gratuit. Il pleut, une brume épaisse couvre le ciel et il fait froid donc je décide de prendre le premier TGV pour le sud du pays. Comme je n’ai pas de place assise, je m’installe dans la locomotive et m’assied sur mon sac pour dormir. Arrivé à Kaohsiung, je ne regrette pas mon choix, je peux à nouveau me promener en t-shirt et le soleil est de retour. Je souhaite alors réserver une auberge mais je n’ai toujours pas Internet et en faisant les différents magasins de la ville, on finira par me dire d’aller à l’aéroport. Je m’y rend en métro, achète la SIM et constate que toutes les auberges sont complètes (j’apprendrai que c’est en raison d’un week-end prolongé national). En envoyant quelques requêtes sur couchsurfing, une fille viendra à mon aide et propose de la retrouver en ville avec son ami danois, qui travaille ici. Elle passe quelques coups de fil en chinois et me trouve une auberge au centre ville. J’y dépose mes affaires et nous partons en direction de Pier 2, un ancien port transformé en quartier bobo avec des stands ethnos et du street art. Les hangars portuaires ont été transformés en galeries d’art, expositions ou restaurants branchés, comme on le fait en Europe avec les anciens quartiers industriels. Nous allons ensuite mangé des nouilles au boeuf et des dumplings avant de nous séparer. Je ne me coucherai vraiment pas tard ce soir, épuisé par ces trois derniers jours de voyage.