Nous arrivons à Yerevan à 7h du matin et la ville dort encore: impossible de trouver un café ouvert et les premiers passants ne feront leur apparition que vers les 9h. Nous sommes attendus chez Tigran, un jeune arménien que j’avais rencontré au Karabakh il y a deux semaines environ. A notre arrivée, un excellent petit-déjeuner nous attend. Nous ferons une ballade dans la ville avant de monter jusqu’au mémorial des victimes du génocide. Nous passerons plusieurs heures au musée qui lui est consacré et duquel je ressortirai très ému. Plusieurs régions que j’avais visitées deux ans auparavant (Van, Diyarbakir, Mardin, etc.) ont été témoins d’exterminations sordides et il n’y a toujours pas de reconnaissance universelle du génocide 100 ans plus tard, malgré le travail des historiens.
Nous retrouvons petit à petit le sourire et nous dirigeons vers le centre ville pour manger un steak Angus bien saignant (ça me manquait) avant de visiter le centre ville. Nous sommes alors attendus chez Tigran pour manger avant d’aller faire une petite tournée des bars.
Bien que la Géorgie soit exceptionnelle, j’ai beaucoup de plaisir à être de retour dans ce pays. En Géorgie, j’ai notamment été marqué par le fait qu’on ne voit pratiquement pas de femmes en dehors de la capitale et de Batumi. C’est un peu une Arabie Saoudite chrétienne, les femmes ne sortent presque pas et sont souvent voilées, parfois même par un chador de style iranien. En Arménie, la religion ne s'affiche pas vraiment et il n’est pas nécessaire de nous prétendre mariés (avec Nina) pour éviter les harcèlements incessants, ce qui est plutôt appréciable. Malgré cela, nous avons adoré notre séjour tant pour les magnifiques paysages de montagne et de bord de mer que pour l’hospitalité et la générosité des géorgiens.