La coréenne qui m’accompagnait ces deux derniers jours devait partir tôt pour Xining. J’ai préféré dormir un peu plus longtemps avant d’aller me promener dans la vieille ville. Elle a été rasée et reconstruite comme souvent en Chine, mais l’architecture et les matériaux utilisés sont assez fidèles à l’originale. Il s’agit de maison en bois avec de petites échoppes au rez de chaussée. J’entre dans une ruelle qui mène à une grande cour intérieure et tombe sur un abattoir à ciel ouvert. Une centaine de moutons morts sont parfaitement alignés sur le sol alors qu’une dame voilée s’occupe de scier les cornes de leurs têtes. Quelques hommes découpent la viande sur des établis pendant que d’autres moutons attendent leur tour. Je revient au centre ville pour manger avant de passer chez la coiffeuse que j’avais aperçu en sortant de l’auberge. Comme il me reste une heure avant mon bus, j’entre dans le seul bar de la ville pour boire une bière. Le patron est très sympa, il est tibétain et parle anglais. Nous discutons de mon voyage et du Tibet pendant que sa serveuse me prend en photo. Au moment de partir, il refuse que je paie mes consommations et insiste pour me conduire à la gare des bus. J’arriverai à Xining 4 heures plus tard et m’achète de quoi manger pour le train: nouilles instantanées et yack séché. En attendant le train, je “discute” avec une chinoise au travers d’un programme de traduction puis rejoins mon quai. Pour la première fois, je n’ai pas eu de couchette et je dois me contenter d’une place en “hard seat”. Le wagon est déjà plein et je dois m’installer au milieu de six chinois peu communicatifs. Il y a néanmoins bien plus d’ambiance que dans les wagons-lits, les gens mangent, dorment à même le sol et discutent avec leurs voisins. Je me déplace donc dans le wagon où je rencontre de jeunes chinois parlant un peu anglais. On prend des selfies avec les filles et je discuterai avec eux jusqu’à 5h du matin où je décide enfin de rejoindre ma place pour essayer de dormir. Arrivé à Xi’an, je prend le petit déjeuner et rejoins mon auberge à pied. Fatigué, je décide de faire une petite sieste et me réveille que vers 20h. Je sors manger puis retrouve quelques jeunes au bar de l’auberge, tous chinois à l’exception d’un anglais.