Alors que je fais quelques recherches sur Internet dans la zone commune de l’auberge, je retrouve par hasard l’israélienne qui souhaite se rendre au japon. Je discute un moment avec un luxembourgeois qui apprend à programmer tout en voyageant puis pars en milieu d’après-midi pour l’elefant mountain. C’est un parc qui offre une belle vue sur la skyline de Taipei, notamment le Taipei 101, le plus haut gratte-ciel de la ville. Je monte au sommet et attend longuement le coucher du soleil (il n’est néanmoins pas visible à Taipei comme il fait gris et qu’il pleut la plupart du temps). Le point de vue est de plus en plus fréquenté, en particulier lorsque les lumières de la ville commencent à se voir. Je redescend au quartier des affaires sous la pluie et retrouve l’américaine et un taïwanais dans une brasserie du quartier. Nous buvons quelques ales et je fais connaissance avec un saoudien et un libanais de Ryad. En parlant et en buvant des bières, j’oublie l’heure et part précipitamment alors qu’un comedy show vient à peine de commencer. Je prend le métro pour l’auberge, courre récupérer mon sac, revient à la station et arrive à une minute près dans le dernier métro pour l’aéroport. A peine assis dans l’avion que les hôtesses me proposent une place vers les sorties de secours comme chaque fois ces derniers mois en Asie. J'arrive à Manila au milieu de la nuit et tombe par hasard sur l’un des rares taximen honnête de la ville. Il me dépose à Pasay où je prend le bus de 5h pour Baguio. Le bus n’est absolument par confortable et s’arrête tout le temps si bien que je ne dormirai jamais plus d’une dizaine de minutes d’affilées. Arrivé à Baguio, on m’explique que le prochain bus est à 21h30 donc que je dois errer dans la ville toute l’après-midi. Je vais manger et m’installe dans un parc pour dormir. En vain, car des jeunes viennent m’interviewer pour un cours, des ados me prennent en photo en gloussant puis un vieux vient tenter de me convertir au catholicisme avant de me distribuer des textes bibliques tout en me conseillant de prier si je ne veux pas brûler en enfer pour l’éternité. A peine en paix qu’un autre groupe de cathos pensent pouvoir me lire la bible mais je décline sèchement leur invitation (visiblement la seule méthode qui fonctionne avec ces gens là). Je dormirai à peine une heure, me promène dans la ville puis rejoint la station de vans où les chauffeurs (ceux qui sont de congé ce soir) m’invitent à partager un verre de gin (il a le goût de vodka ici) et des abats de porc. Nous finirons par descendre trois bouteilles avant que je monte dans mon van pour Banaue. Le van n’est pas plus confortable que le bus, c’est une route de montagne et les virages nous projettent dans tous les sens. Difficile donc de fermer l’oeil, surtout avec une odeur de gaz d’échappement si forte qu’on pourrait croire que le pot d’échappement est directement relié à l’habitacle du véhicule.