Le bus arrive à Manila, dans le quartier de Quezon vers 4 heures du matin. Je pensais visiter un peu la capitale mais je me sens trop épuisé. Je passe donc par une eatery du quartier puis loue une chambre pour 12 heures dans un petit hôtel. Je prend le métro aérien en fin d’après-midi pour Pasay, à une vingtaine de kilomètres. La ligne offre une vue intéressante sur la ville où des centaines de grattes-ciel côtoient les bidonvilles, les routes sont sur deux ou trois étages tant la circulation est importante. Comme à chaque fois que je passe par Manila, j’ai l’impression d’étouffer, les transports publics sont essentiellement des jeepneys crachant une immonde fumée noire, le ciel est jaune, la ville interminable, les transports publics sous développés et inefficaces. Je hèle finalement un taxi pour l’aéroport depuis Pasay, le terminus du métro et enregistre mon bagage avant d’aller changer mes pesos en dinars. Je me croyais presque riche avec mes 5500 pesos cash mais j’obtiendrai que 32 misérables dinars kuwaitis en échange, la monnaie la plus forte du monde. Elle est d’ailleure tellement évaluée qu’il y a même des billets d’un demi et un quart de dinar. Mon vol part à 21h30 dans un gros avion dépourvu de tout confort. Pour 10 heures de vol, il n’y a ni écran, ni écouteurs, ni boissons, ni nourritures et il fait tellement froid que je grelotte malgré mon pull polaire (les couvertures ne sont évidemment pas gratuites). Heureusement j’avais réservé un repas payant qu’on me sert avec une bouteille d’eau et j’aurai trois places pour m’allonger.