Je me lève de bonne heure pour rejoindre la gare en transports publics (à une heure de là) et arrive de justesse à prendre mon train après les deux contrôles de sécurité (mon couteau est un sacré fardeau pour prendre le train ici). Le trajet dure moins de 4h pour près de 700 km de désert. A la gare je montre le nom de ma destination sur un de mes billets et un chinois me montre un minibus. Il va bien à Dunhuang et je charge mon sac avant qu’un groupe de chinois me propose de partager leur melon. On s’arrête une première fois pour un contrôle des sacs et des passeport et pour acheter un ticket puis continuons notre route. Alors que je pensais m’être débarrassé de la paranoïa policière en quittant le Xinjiang, il n’en est rien. Le bus doit de nouveau s’arrêter à un checkpoint au milieu du désert où nous devrons sortir tous les bagages, présenter les pièces d’identité, se faire renifler par des chiens policiers et même se faire prendre la température par une équipe médicale (la Chine semble vouloir rivaliser avec le Turkménistan). J’apprend qu’il y a en fait un meeting important à Dunhuang et évidemment j’arrive en plein dedans (j’ai déjà eu cette chance à Tashkent et à Cholpon-Ata). Lorsqu’on arrive en ville je me fait encore contrôler deux fois, les rues sont fermées à la circulation et la police veille à chaque coin de rue. Je me rend à l’auberge où j’apprend que tous les sites sont fermés en raison du meeting donc que je ne peux rien faire demain. Je passe ma soirée en ville à faire du shopping et essaye de trouver des chaussures à ma taille mais aucun magasin n’en vend puis irai manger dans le quartier du marché de nuit. Ce quartier est fait de rue piétonne et de centaines de restaurants et de magasins de souvenir pour les touristes chinois. Je rentre à l’auberge et fait la connaissance d’un américain qui me raconte ses mésaventures (refusé dans la moitié du Xinjiang faute de permis spécial et dans l’impossibilité de visiter quoique ce soit à Dunhuang en raison du meeting).