Contrairement à ce que j’ai dit la veille, Guiyang est de loin la ville la plus austère que j’ai visitée en Chine et la brume n’améliore guère les choses. Même Pyongyang est rayonnante et transpire le bonheur à comparé. Je me lève en fin de matinée pour aller manger et acheter quelques affaires puis me rend chez le coiffeur qui passera la moitié du temps à me prendre en photo dans son salon. Je reviens à l’auberge pour me renseigner sur les marches à faire dans le parc de Zhangjiajie où je me rend en train de nuit ce soir. Le patron de l’auberge discute un moment avec moi et m’avoue qu’il conseille aux étrangers de quitter Guiyang le plus vite possible tant la ville est dépourvue d’intérêt. C’est fort probablement une ville d’exode qui a grandie en très peu de temps, la plupart des habitants sont d'anciens paysans et ont l’éducation qui va avec (même les chauffeurs de bus raclent leur gorge en permanence et crachent dans leur propre véhicule…). Je rejoins la gare en fin d’après midi, achète des nouilles instantanées et des bières pour le train et accède à la salle d’attente bondée. J’ai réussi à obtenir une couchette pour ce train là dans le but d’être en forme pour la marche de demain. C’est beaucoup plus confortable que d’être entassé dans les wagons “hard seat” même si ça réduit les échanges entre passagers.