Avant de réserver mon tour au Tibet, j’avais négocié la possibilité de passer une journée sans guide avant mon départ. L’agence avait accepté à condition, bien sûr, que je ne quitte pas la ville et que je dorme dans un hôtel acceptant les étrangers. Je me rend donc dans une auberge de la vieille ville où je dois bien être le seul client étranger de l’année. La réceptionniste me prend mon permis, mon passeport et contacte mon guide afin d’être sûre d’être autorisée à m’héberger. Je commande un steak de yak et échange quelques mots avec une chinoise et une tibétaine via un traducteur électronique avant de retourner voir le Potala Palace, le ciel étant moins nuageux que la dernière fois. Je reçois alors un message de la chinoise qui insiste pour que je vienne voir son magasin. On se retrouve à l’auberge et elle m’amène dans un petit centre de soin où elle travaille avec trois de ses amies, toutes de la province de Gansu. Après une cinquantaine de selfies, elles me proposent une thérapie par le feu. Je m’installe donc sur une table de massage et me laisse emballer dans une sorte de couverture qu’elle enduit de liquide inflammable. Pendant près d’une heure, elle allume puis recouvre le feu en altérant le haut et le bas du dos. C’est plutôt agréable surtout qu’il fait froid ce soir. Une fois terminé, elle m’enduit le dos d’une crème puis me le recouvre de film plastique. Ce traitement est sensé soigner un peu tout, ce dont j’ai un peu de peine à croire. Elles m’invitent ensuite dans un restaurant musulman et commandent divers plats dont du poisson. Je rentrerai à mon auberge vers minuit dans ma chambre non chauffée.