Après un petit déjeuner copieux dans notre B&B, nous partageons un taxi avec un couple de polonais et une chinoise jusqu’à Haznavor. La chinoise et moi prenons le télécabine, connu pour être le plus long du monde alors que le couple de polonais monte à pied. Au sommet, nous visitons le monastère de Tatev puis marchons à l’aide de nos GPS jusqu’à un monastère abandonné en contrebas, désormais recouvert de verdure. Nous rejoignons alors le pont du diable, un pont naturel passant par dessus la rivière et près duquel l’on trouve des bassins alimentés par des sources chaudes. Malgré le faible trafic, nous parvenons à rejoindre Goris en stop. La brume est si épaisse qu’on ne voit pas à 5 mètres, ce qui n’empâche pas les locaux de rouler à tombeaux ouverts. En arrivant à notre B&B, un voisin viens m'adresser la parole en russe en me demandant d’où je viens et quelle langue je parle (après une semaine je comprend de mieux en mieux le russe). Lorsque je lui explique que je parle français, il m’invite chez lui car sa femme était prof de français au collège de Goris. Elle m’explique que le français est davantage enseigné que l’anglais dans la région car leur dialecte s’en rapproche au niveau de la prononciation (j’en doute pas…). A peine installé, on me présente une oie tout droit sortie du four accompagnée par de délicieuses spécialités arméniennes. Nous buvons quelques vodkas à la fraternité entre les peuples et à la paix dans le monde (même en Azerbaijan!) et le père me raconte son service militaire en Allemagne de l’Est et ses différents voyages en Uzbekistan, en Russie et au Kazakhstan faisant alors partie de l’URSS (comme l’Arménie). Une fois de plus, l’hospitalité arménienne dépasse toute attente, je n’ai que quelques Toblerones à leur offrir et ils s’excusent même de ne pas pouvoir m’offrir davantage!