Je pars aujourd’hui pour Boracay, une sorte d’Ibiza asiatique. C’est une petite île très touristique avec des centaines de bars et restaurants construits le long d’une large plage de sable blanc de plusieurs kilomètres. Je passe l’essentiel de mon séjour ici à traîner à la plage et à faire la fête. Je fais beaucoup de rencontres avec des gens du monde entier. Beaucoup de voyageurs sont chinois (ils sont à part et se déplacent uniquement en troupeaux), filipinos, coréens, arabes ou européens. Je mangerai plusieurs fois au restaurant italien qui prépare même des antipasti et des pizza à la mozzarella di buffala ou dans des buffets de fruit de mer avec des huîtres et des crabes à volonté. Je quitte quelques fois ce haut lieu touristique pour les bidonvilles où logent tous ces employés qui travaillent sur l’île et qui se situent à quelques mètres seulement des resorts de luxe, cachés par de hautes barrières en tôle. Une employée m’explique travailler dans un resort 66 heures par semaine pour un salaire de misère. Je me rendrai également dans le quartier de la mosquée où un turc extrémiste musulman, pro Erdogan et antisémite prépare des kebabs. Je le connais du bus lorsqu’il était de sortie pour acheter de la viande halal. Il m’a dès le début pris pour un musulman et m'avait invité chez lui pour manger un durum. Peu intéressé par sa vision étriquée de l’islam et du monde, je ne m’attarde pas et préfère m’installer dans un bar servant des boissons peu halal. Je fais également une balade sur les hauts de l’île, que l’on voit entièrement depuis un point de vue aménagé et visite toutes les plages du Nord de l’île, très belles et pratiquement désertes.